« Une cliente de Freud, la baronne Marie Ferstel, femme d’un diplomate, eut vent de l’affaire... Elle se mit en quatre pour faire la connaissance du ministre et conclut avec lui un marché. Il désirait acquérir pour le Musée de peinture moderne un tableau de Böcklin (Die Burgruine) que possédait une tante de Mme Ferstel, Mme Ernestine Thorsch. Il fallut trois mois de tractations pour que la vieille dame consentît à céder le tableau, mais finalement le ministre annonça aimablement à la baronne Ferstel, au cours d’un dîner, qu’il venait de soumettre le document nécessaire à l’approbation de l’Empereur. Le jour suivant, la dame se précipita dans le bureau de Freud en criant : "J’ai réussi !" » (Ernest JONES, « La vie et l’oeuvre de Sigmund Freud » [1953], PUF, Paris, 1958, p. 374).