C’est dans un article écrit en français et publié le 30 mars 1896 que l’on découvre pour la première fois le mot « psychanalyse », tandis qu’en allemand, l’expression fait pour la première fois son apparition le 15 mai de la même année. Comme Jones le précise, « les deux articles furent expédiés le même jour » (E. Jones, La vie et l’œuvre de Sigmund Freud, PUF, Paris, 1958, p. 270) et l’on peut donc retenir comme date de naissance du vocable « psychanalyse », le 5 février 1896.
Dès ce début de mois de mai 1896, la psychanalyse est d’abord et avant tout pour Freud, une méthode d’investigation de l’inconscient et, commentant ses Études sur l’hystérie qu’il vient de publier avec Breuer, il précise qu’elle se trouve également constituer une thérapie :
« Dans ce même ouvrage se trouvent aussi des indications sur la méthode laborieuse, mais parfaitement fiable, de la psychanalyse, dont je me sers dans ces investigations qui constituent en même temps une thérapie ».
Vingt ans plus tard, au moment de forger sa deuxième topique, Freud réaffirme que « ce qui caractérise la psychanalyse, en tant que science, c’est moins la matière sur laquelle elle travaille, que la technique dont elle se sert » :
« Son seul but et sa seule contribution consistent à découvrir l’inconscient dans la vie psychique » (Sigmund Freud, Introduction à la psychanalyse [1916-1917], Payot, Paris, 1961, p 366).